La peinture Mig à l'Aéro. Petite séance pour montrer l'application et la couverture de la peinture acrylique AMMO by Mig.
J'ai choisi la difficulté. Le frappant. L'odieux. Le vil. Ce rhino en a vu des vertes et des pas mures, l'Empereur lui-même a posé son courroux sur sa surface. Tout ça pour dire, le saint-plastique des forges de Nottingham n'est plus immaculé. Y aller sur un noir brillant représente un défi pour y appliquer du jaune mat. Et j'y vais !
Je sors mon aéro, je passe un peu de diluant dedans.
1, on ne sait jamais, si il est bouché je n'ai pas envie de balancer toute la peinture.
2, un nettoyage sommaire, ça fluidifiera la suite.
Ok, on voit sur la photo que mon diluant est déjà corrompu par le jaune. Une sale histoire que je conterai aux plus courageux d'entre-vous, un long soir d'hiver, devant une bûche crépitante.
La peinture est appliquée sans dilution. Un premier passage très fin. Très. fin. On remarque plusieurs choses. La surface noire se défend, son bouclier de protection planétaire réagit aux contacts étrangers. Difficile de trouver mieux comme image pour expliquer le tout simplement simple terme :
tension de surface.
Autrement dit, deux surfaces différentes en contact réagissent : l'une est lisse, l'autre liquide et volatile voir même granuleuse. Nous parlons bien sur de micro-millimètres dans l'ère de l'infiniment petit. Ici, les pigments viennent se poser très distinctement, nous pourrions même dire qu'ils viennent faire de la luge sur le noir.
Dans ces conditions, voici les erreurs à éviter :
Cette surface lisse est hermétique, elle ne boit pas ! Sachant que l'eau bue explose, le lecteur la comprendra. Le brillant est une surface lisse et imperméable, en soit ça n'accroche pas. Partant de ce principe, notre bande de pigments dans leurs robes de liant liquide se sont accumulés à un seul endroit sans que l'eau du mélange (voir en intro si vous avez directement sauté sur les images) aie eu le temps de s'évaporer.
Donc pour éviter ça :
1. Casser la tension de surface en passant un premier voile, une fine couche. Laisser agir (4 minutes ?)
2. Ne pas rester trop longtemps sur une zone, ne pas balancer trop de peinture, ne pas être trop proche de la surface, ne pas pulvériser trop puissant un liquide trop liquide de façon trop prolongée sur une zone.
Comment récupérer ça ? Et bien on recouvre très finement, fine couche par fine couche pour donner de la surface d'accroche petit à petit. A la fin, ça donne ça, le jaune sur du noir :
Et pour le plaisir, la suite de la peinture. Quelle idée de faire du jaune si ce n'est pas pour donner une base claire pour le Orange, ô les couleurs !
T'as vu y'a du pré-ombrage gratos dessus frère ! Avec du rouche !
Volontairement claire car le weathering va venir assombrir en général, cette base me servira d'exemple pour l'illumination et l'altération du orange à l'huile !
Réponses
Pour info la 10eme compagnie des "For Gerald" attend des renforts mécanisés sur Phyrus 25.
La suite, pour l'aéro ça sera sur la sous-couche ! J'ai un petit texte dans les brouillons, reste à faire les photos pour illustrer. Merci de l'engouement Vive Gérald !