Les Assoiffés de Baristan de Boer - Van Saar

28 nov. modifié dans FLUFF
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L’atelier résonnait du vacarme assourdissant des machines-outils et du braillement des mécanos. Une odeur d’huile et de carburant imprégnait l’atmosphère. Allongé sous l’habitacle d’un véhicule chenillé, un mécano s’afférait.

« T’es sûr de ton coup !? » grommela Baristan
« Aucun problème, les autres graveleux verront qu’la poussière derrière toi et y z’appelleront leur mère ! » plaisanta la voix sous la carcasse de métal.
« ‘Vec le truc que j’tai bricolé, à peine ton pilote aura appuyé sur l’accélérateur que vous serez déjà arrivé à l’épave ! »
« Je l’espère pour toi » répondit sombrement Baristan.

Il n’appréciait guère la gouaille du Graisseux mais c’était le meilleur mécano de toute la ruche Primus. Du moins, c’est ce qui se racontait.

Il ne pouvait pas se permettre d’être devancé par un autre gang. La réussite de cette aventure pouvait l’amener enfin à obtenir le respect qui était dû à sa famille.

Les de Boer faisaient autrefois partie du cercle intérieur des familles dirigeantes Van Saar mais cela prit fin avec le mandat du père de Baristan. Ce chien n’avait rien trouvé de mieux que de forer avec des Rédemptionistes sous prétexte qu’il avait trouvé l’illumination. Les psychotropes qu’il s’injectait à longueur de journée avaient eu raison de son esprit. Il avait renié l’héritage de sa famille et était allé jusqu’à détruire la salle forte où été entreposées les SCS qui avaient assurés la fortune de ses ancêtres. La sanction fut prompte et sans pitié. Seuls quelques-uns des gangers de la famille avaient survécu à la purge. Lui-même avait été épargné de justesse mais uniquement car il avait fait passer son géniteur de vie à trépas.

Son nom avait été souillé, ses privilèges confisqués. Baristan était devenu le chef d’une famille exsangue. Son existence devint celle d’un chef de gang lambda, réduit à effectuer les basses besognes des familles dirigeantes.

Lorsqu’il avait eu vent de la découverte d’une épave dans les désolations, son cœur reprit espoir. Il avait su convaincre son mécène de financer l’aventure contre la promesse de profits juteux. Baristan était persuadé que le vaisseau recelait des trésors extraordinaires, pas seulement des piles à fusion ou des charges à plasma. La carcasse pourrait renfermer de quoi redorer le prestige de sa famille et il était prêt à tout pour s’en emparer.
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